S’il est incertain que les connaisseurs et professionnels passionnés de l’histoire antique trouvent leur compte dans cette exposition, il est sûrement probable que les autres, amoureux du beau et sensibles à l’histoire dans sa généralité trouvent leur contentement dans cette découverte de « L’Égypte des pharaons. De Khéops à Ramsès II », proposée à l’Atelier des Lumières depuis le 9 février de cette année, jusqu’au 5 janvier 2025.

Le chemin de visite commencé dans l’obscurité sur les travers d’une tempête de sable, dont la puissance du souffle voulue aussi intense que dans le réel, plonge le visiteur dans une atmosphère immersive dès ses premiers pas. L’avancé se poursuit sur une exceptionnelle projection dans un défilé mural mené sur une musique vive et intense. Et, si les travaux d’esquisses représentatifs de temples égyptiens de l’artiste peintre écossais David Roberts effectués dans le cadre d’une remontée du Nil en 1838, retiennent l’attention, l’ensemble des projections d’œuvres diverses et variées qui entremêlent la vie d’hier et les ruines de notre monde contemporain éveille une curiosité particulière. Les indétrônables, le mythique couple Akhenaton-Néfertiti, les trésors de Toutankhamon, les temples du Caire à Abou Simbel, sont bien sûr des piliers de cette proposition durant laquelle, la sensibilité sensorielle du visiteur est sans cesse titillé dans ce lieu de l’Atelier des lumières qui se prête décidément bien au jeu.

Il est fort de constater que certaines libertés sont prises avec la hiérarchisation de l’histoire, ce qui toutefois ne déshabille point l’exposition de son professionnalisme pensé et mené de mains de maîtres par, Virginie Martin chargée de la direction artistique, quant à la Conception et réalisation elle est confiée au studio de création de vidéo immersive Cutback, et la supervision musicale à l’agence Start Rec. Bien qu’enrichit d’une sélection de chefs-d’œuvre et de pièces d’art d’exceptions digitalisées et triés sur le volet, en provenance du Louvre, du Metropolitan Museum de New York ou encore du musée égyptien du Caire, et répondants à des techniques de travailles variées, comme la peinture, la sculpture, ou encore la joaillerie, et représentatives de bien d’autres arts, cette exposition peut être considérée non ciblée vers le scolaire, comme celle dédiée au musée du Louvre. Révélés par des effets uniques en leurs styles sur d’éclatantes couleurs aux murs, des mises en scène spectaculaires du quotidien des Égyptiens, vivant de pêches et de chasses sur la route du Nil donne une direction grand public à cette proposition à l’Atelier des Lumières qui se clôture dans l’éveil du désir du visiteur d’en connaître plus sur l’histoire fascinante de l’Egypte antique.